40°C dans les arènes : comment deux novilleros ont triomphé sous une chaleur infernale

40°C dans les arènes : comment deux novilleros ont triomphé sous une chaleur infernale

Sous un soleil brûlant qui a fait grimper le thermomètre à près de 40°C, les arènes de Boujan ont vibré au rythme d’une novillada qui restera dans les mémoires. Une après-midi torride où deux hommes ont su conquérir le public : Tomás Bastos et Julio Romero, tous deux sortis a hombros au terme d’un spectacle riche en émotions.

Une arrivée remarquée et une contestation minime

L’arrivée des protagonistes n’est pas passée inaperçue : c’est à bord d’une élégante Citroën Traction Avant que les novilleros ont fait leur apparition devant les arènes. Un clin d’œil au passé qui contrastait avec la présence discrète d’une dizaine d’opposants à la corrida massés non loin de là – une contestation presque symbolique face à l’enthousiasme du public venu en nombre malgré la canicule.

Pour accompagner cette tarde particulière, les organisateurs avaient prévu un guitariste, apportant une touche musicale au spectacle qui allait se dérouler dans une arène remplie à moitié.

Des novillos de Rehuelga aux caractères variés

Les six novillos de Rehuelga, bien présentés et fidèles à leur origine Buendía, ont offert un jeu divers qui a mis à l’épreuve les trois hommes en lice. Particulièrement remarqués, les troisième, quatrième et sixième exemplaires ont donné davantage d’options aux toreros, offrant des possibilités de lucimiento que certains ont su saisir.

C’est sur ce bétail exigeant que les trois novilleros allaient devoir déployer leur art et leur courage pour conquérir le public boujanais.

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Tomás Bastos : de l’ombre à la lumière

Le Portugais Tomás Bastos a connu une tarde contrastée. Face à son premier adversaire, il a entamé sa prestation par un capoteo applaudi, mais la suite s’est révélée moins brillante. Sa faena, appliquée mais sans relief, n’a jamais vraiment pris son envol face à un novillo peu transmetteur. Une conclusion approximative a scellé ce premier passage sans éclat.

Mais quelle métamorphose avec son second ! Après un capoteo énergique et deux rencontres avec le cheval, Bastos a livré un trasteo plein d’allure, trouvant les bonnes réponses face à un adversaire plus collaboratif. Une estocade entière au second envoi lui a valu deux oreilles bien méritées et une sortie en triomphe.

Tomás González : la malchance du tirage

Le sort n’a pas favorisé Tomás González. Face à son premier, dans une faena dédiée à Antoine Capdeville, il a tenté d’intéresser le public avec quelques derechazos templés, mais son labeur est resté inégal, et l’épée n’a rien arrangé.

Son second, annoncé comme “bueno”, s’est révélé tout l’inverse, se réservant rapidement. Le novillero de Teruel, visiblement déconfit, a tout de même tenté de donner le change. Une estocade entière au second coup lui a valu des saluts, mais sa tentative de vuelta a été avortée, faute d’un soutien suffisant du public.

Julio Romero : des débuts prometteurs

Pour ses premiers pas dans la catégorie, Julio Romero a d’emblée affiché sa détermination en réalisant un accueil spectaculaire par portagayola. Après avoir dédié son premier novillo à son père, il a livré une faena complète face à un animal exigeant, puisant dans son répertoire de débutant pour finalement s’imposer. Une estocade entière lui a valu sa première oreille.

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Avec le sixième et dernier novillo de la tarde, dédié cette fois à sa mère, le jeune homme d’Osuna a proposé une faena volontaire, marquée par des gestes typiques de son école andalouse. Une entière tombée lui a permis de décrocher deux nouvelles oreilles et une sortie triomphale aux côtés de Bastos.

Hommage aux héros discrets

Au-delà des toreros, un hommage particulier mérite d’être rendu aux deux clarines qui ont stoïquement supporté la chaleur écrasante pendant les trois heures de spectacle, restant en plein “cagnard” sous une température proche des 40°C. Une endurance qui mérite bien un “¡Olé!” retentissant.

Cette novillada boujanaise restera ainsi dans les annales comme un moment de bravoure partagée : celle des hommes en habit de lumière face aux cornes, mais aussi celle d’un public et d’officiels ayant bravé la canicule pour célébrer l’art taurin dans toute sa splendeur.

Anthony Moreno

Anthony Moreno est un fin connaisseur de la culture tauromachique et un fervent passionné des ferias et de la corrida. Sur le blog Feria de Nîmes, il partage sa passion pour cet univers unique, explorant les traditions, les événements marquants et les figures emblématiques de la tauromachie. Avec un regard à la fois respectueux et informé, Anthony vous invite à plonger dans l’ambiance des ferias et à découvrir l'art de la corrida sous toutes ses facettes. Suivez ses articles pour vibrer au rythme des arènes et vivre pleinement la culture des ferias !

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