Découvrez le déroulement fascinant d’une corrida étape par étape !

Découvrez le déroulement fascinant d'une corrida étape par étape !

Fasciné par la tradition tauromachique mais perplexe face à son déroulement ? Plongez au cœur de l’arène pour découvrir les secrets de cet art ancestral ! Comment se déroule une corrida ? Du majestueux paseo à l’estocade finale, chaque étape de ce spectacle captivant vous sera dévoilée. Préparez-vous à vivre l’intensité d’une corrida, où bravoure, technique et émotion s’entremêlent dans un ballet fascinant entre l’homme et le taureau. Je vous invite à suivre pas à pas le déroulement d’une corrida traditionnelle, depuis l’entrée des protagonistes jusqu’au moment crucial de l’estocade, en passant par les fameux tercios qui rythment ce spectacle unique.

Le Début de la corrida avec le Paseo

Imaginez-vous dans les gradins d’une arène espagnole, le soleil brûlant sur votre peau, l’excitation palpable dans l’air. Soudain, les trompettes retentissent ! C’est le signal tant attendu du début du paseo, la parade d’ouverture de la corrida.

Présentation des participants dans l’arène

Les portes s’ouvrent et la procession solennelle commence. En tête, les alguaciles à cheval, vêtus de costumes traditionnels noirs, ouvrent la marche. Ils sont suivis par les matadors, stars incontestées du spectacle, resplendissants dans leurs trajes de luces (costumes de lumières) brodés d’or et d’argent.

Derrière eux viennent leurs équipes : banderilleros et picadors, essentiels au bon déroulement de la corrida. Le défilé se termine par les monosabios, assistants en chemise rouge chargés de l’entretien de l’arène. Cette entrée majestueuse, rythmée par le paso doble, donne le ton pour le spectacle à venir.

Rôle du président de la corrida

Perché dans sa loge, le président supervise l’ensemble du spectacle. Son rôle est crucial : c’est lui qui donne le feu vert pour chaque phase de la corrida en agitant ses mouchoirs de couleur. Blanc pour l’entrée du taureau, orange pour les banderilles, vert en cas de grâce exceptionnelle… Chaque geste a sa signification précise.

Je me souviens de ma première corrida à Séville, où le président a su maintenir un rythme parfait tout au long de l’après-midi, contribuant grandement à l’intensité du spectacle. Son expertise et son impartialité sont essentielles pour garantir le respect des traditions et l’équité de la compétition.

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Le Sorteo : tirage au sort des taureaux

Une fois le paseo terminé, place au sorteo, une étape moins visible mais tout aussi importante. C’est le moment où le sort des taureaux est scellé.

Répartition des taureaux entre les matadors

Dans les coulisses de l’arène, loin des regards du public, se déroule une cérémonie cruciale. Les représentants de chaque matador se réunissent pour procéder au tirage au sort des taureaux. Chaque lot de deux taureaux est attribué à un matador, déterminant ainsi l’ordre de passage et les adversaires de chacun.

Ce processus, apparemment simple, est en réalité chargé de tension. Les matadors et leurs équipes scrutent attentivement les caractéristiques de chaque bête, espérant tirer le « bon numéro ». Un taureau peut faire ou défaire la carrière d’un torero.

Importance du sorteo pour le déroulement du spectacle

Le sorteo est bien plus qu’une simple formalité administrative. Il influence directement la dynamique de toute la corrida. Un matador expérimenté comme Manuel Benítez « El Cordobés » sait que le tirage peut être déterminant pour sa performance.

J’ai assisté à une corrida aux arènes de Madrid où le jeune matador du jour a hérité d’un taureau particulièrement combatif. Son courage face à cet adversaire redoutable lui a valu une ovation du public, propulsant sa carrière. C’est tout l’enjeu du sorteo : créer des confrontations uniques qui marqueront les esprits.

Première phase : Le Tercio de Piques

Le silence tombe sur l’arène. Les portes du toril s’ouvrent dans un fracas métallique. Le taureau fait son entrée, marquant le début du premier tercio : le tercio de piques.

Rôle des picadors et l’utilisation des varas

Montés sur leurs chevaux caparaçonnés, les picadors entrent en scène. Armés de leurs longues lances, les varas, ils ont pour mission de tester la bravoure du taureau et de l’affaiblir légèrement en vue des phases suivantes.

Le picador, immobile sur sa monture, attend la charge du taureau. Au moment de l’impact, il plante sa vara dans le garrot de l’animal. Ce geste, aussi brutal qu’il puisse paraître, est minutieusement réglementé. La profondeur et la durée de la pique sont strictement contrôlées par le président.

Influence du tercio sur le comportement du taureau

Ce premier affrontement est déterminant pour la suite de la corrida. Il permet d’évaluer la force et le caractère du taureau, tout en modifiant légèrement sa posture. Un taureau qui charge avec vigueur les picadors gagne le respect du public et promet un beau combat.

Je me rappelle une corrida à Séville où un taureau particulièrement combatif a résisté aux piques avec une telle fougue que le public a réclamé son indulto (grâce). C’est dire l’importance de cette phase pour la suite du spectacle !

Deuxième phase : Le Tercio de Banderilles

Le son des clarines annonce la fin du tercio de piques. Place maintenant au tercio de banderilles, une phase où l’agilité et la précision sont mises à l’honneur.

Action des peones et du matador avec les banderilles

Les banderilleros, membres de l’équipe du matador, entrent dans l’arène. Leur mission : planter des paires de banderilles, ces bâtons ornés de rubans colorés, dans le dos du taureau. Chaque pose de banderilles est un véritable exercice d’adresse et de courage.

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Le banderillero attire l’attention du taureau, l’incite à charger, puis au dernier moment, dans un mouvement gracieux, il se cambre au-dessus des cornes pour planter ses banderilles. Trois paires doivent être placées en tout, parfois par le matador lui-même qui peut choisir de réaliser cette action pour démontrer sa bravoure.

Évaluation de la réaction du taureau

Ce tercio permet non seulement de préparer le taureau pour la phase finale, mais aussi d’observer attentivement ses réactions. Comment l’animal répond-il aux banderilles ? Garde-t-il sa combativité ? Ces informations sont précieuses pour le matador qui ajustera sa stratégie en conséquence.

Lors d’une corrida aux arènes de Las Ventas à Madrid, j’ai vu un matador poser lui-même les banderilles avec une telle maîtrise que le public s’est levé comme un seul homme pour l’acclamer. C’est dans ces moments-là qu’on mesure toute la dimension artistique de la tauromachie.

Troisième phase : Le Tercio de Muleta

Les trompettes retentissent à nouveau, marquant le début du tercio final et le plus attendu : le tercio de muleta. C’est le moment où le matador affronte seul le taureau, armé uniquement de son épée et de sa muleta, cette célèbre cape rouge.

Courage et technique du matador avec la muleta

Le matador entre dans l’arène, sa muleta à la main. Il commence par « tester » le taureau avec quelques passes pour évaluer son comportement. Puis, progressivement, il enchaîne les figures classiques de la tauromachie : la véronique, la chicuelina, le derechazo… Chaque passe est un mélange de courage, de technique et d’élégance.

Le torero joue avec la charge du taureau, la contrôle, la dirige. Il cherche à créer une véritable symbiose avec l’animal, guidant ses mouvements au millimètre près. C’est un véritable ballet où l’homme danse avec la mort, frôlant les cornes à chaque instant.

Importance esthétique et spectaculaire de cette étape

Le tercio de muleta est sans conteste le point culminant de la corrida. C’est à ce moment que le matador exprime pleinement son art, sa personnalité. Chaque torero a son style propre, reconnaissable entre mille. Certains privilégient la technique pure, d’autres misent sur le spectacle et la prise de risque.

Je me souviens d’une faena (série de passes) magistrale de Juan Belmonte aux arènes de Séville. Sa domination du taureau était telle que le temps semblait suspendu. Le public retenait son souffle à chaque passe, fasciné par la grâce et la maîtrise du torero. C’est dans ces moments-là que la corrida transcende le simple spectacle pour atteindre une dimension quasi mystique.

L’Estocade : la mise à mort du taureau

Le moment fatidique approche. Après une série de passes éblouissantes, le matador s’apprête à porter l’estocade finale. C’est l’instant de vérité, celui qui couronne ou défait toute la faena.

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Procédure de l’estocade et du descabello

Le matador échange sa muleta contre une épée, la vera. Il se place face au taureau, vise soigneusement entre les omoplates de l’animal. Puis, dans un mouvement rapide et précis, il plonge la lame jusqu’à la garde. L’objectif est de toucher le cœur ou l’aorte pour une mort rapide et « propre ».

Si l’estocade n’est pas immédiatement mortelle, le matador peut avoir recours au descabello, un coup porté à la base du crâne pour achever l’animal. Cette phase requiert une grande maîtrise technique et un sang-froid à toute épreuve.

Rôle du peone avec la puntilla

En dernier recours, si le taureau ne tombe pas, c’est au tour du peone d’intervenir avec la puntilla, un poignard court utilisé pour donner le coup de grâce. Son rôle est crucial : il doit agir rapidement et efficacement pour abréger les souffrances de l’animal.

J’ai assisté à une corrida où l’estocade du matador a été si parfaite que le taureau est tombé instantanément, sans qu’il soit nécessaire de recourir au descabello ou à la puntilla. Le public s’est levé comme un seul homme pour acclamer cette performance exceptionnelle.

Rôle crucial du public pendant le spectacle

Tout au long de la corrida, le public joue un rôle actif, presque comme un participant à part entière du spectacle. Son influence sur le déroulement de l’événement est considérable.

Réactions et évaluations des performances

Les aficionados ne sont pas de simples spectateurs passifs. Ils commentent, jugent, applaudissent ou sifflent chaque action du matador et de son équipe. Leurs réactions peuvent galvaniser un torero ou au contraire le déstabiliser.

Le public évalue la bravoure du taureau, la technique et le courage du matador, l’esthétique des passes. Un silence religieux peut soudain faire place à une explosion de « ¡Olé! » enthousiastes si une série de passes est particulièrement réussie.

Signification des trophées et des broncas

À la fin de chaque combat, c’est le public qui, par ses réactions, influence la décision du président d’accorder ou non des trophées au matador. Une oreille pour une bonne performance, deux pour une prestation exceptionnelle, et dans de très rares cas, la queue du taureau pour une faena historique.

À l’inverse, une mauvaise performance peut être sanctionnée par une bronca, des sifflets et des huées du public. J’ai vu des matadors quitter l’arène sous les sifflets, tête basse, après une prestation jugée médiocre ou manquant de courage.

Lors du Festival de San Fermín à Pampelune, j’ai assisté à une scène extraordinaire où le public, d’une seule voix, a réclamé l’indulto pour un taureau d’une bravoure exceptionnelle. Le président, sensible à cette demande unanime, a accordé la grâce à l’animal qui a pu quitter l’arène vivant, sous les acclamations de la foule.

Une expérience inoubliable au cœur de la tradition

Assister à une corrida est une expérience sensorielle unique qui ne laisse personne indifférent. Les couleurs vives des costumes, l’odeur du sable, les cris de la foule créent une ambiance électrique. J’ai eu la chance de vivre ces moments intenses dans plusieurs arènes prestigieuses. Chaque fois, j’ai été fasciné par la précision des gestes et le courage des toreros face à la puissance brute du taureau.

La corrida va bien au-delà d’un simple spectacle. C’est un art ancestral qui plonge ses racines dans l’histoire et la culture espagnole. En observant attentivement comment se déroule une corrida, on perçoit toute la symbolique et la beauté de cette tradition séculaire. Le combat entre l’homme et l’animal devient une métaphore de la vie, avec ses moments de grâce et de danger.

Que vous soyez novice ou aficionado, je vous invite à vivre cette expérience au moins une fois. Vous serez surpris par l’émotion qui vous étreindra lorsque le matador fera sa dernière passe. La corrida vous fera voyager dans le temps et vous connectera à l’âme profonde de l’Espagne. Olé !

Anthony Moreno

Anthony Moreno est un fin connaisseur de la culture tauromachique et un fervent passionné des ferias et de la corrida. Sur le blog Feria de Nîmes, il partage sa passion pour cet univers unique, explorant les traditions, les événements marquants et les figures emblématiques de la tauromachie. Avec un regard à la fois respectueux et informé, Anthony vous invite à plonger dans l’ambiance des ferias et à découvrir l'art de la corrida sous toutes ses facettes. Suivez ses articles pour vibrer au rythme des arènes et vivre pleinement la culture des ferias !

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