Le documentaire ‘Tardes de soledad’, l’approche polémique et novatrice d’Albert Serra sur la tauromachie, remporte la Concha d’Or à Saint-Sébastien.

tarde de soledad

Ce film, attendu comme une véritable provocation dès le début du festival, n’a pas déçu. Après cinq ans de travail et trois années de tournage, Albert Serra, cinéaste originaire de Gérone, a remporté la plus haute distinction de la 72e édition du festival de Saint-Sébastien. Cette victoire unanime du jury est un signe fort du pouvoir et de la beauté que la corrida continue d’exercer sur la culture et l’art, malgré le climat actuel en Espagne où les débats sur l’avenir de la tauromachie sont plus que jamais intenses. Dans une période où le Ministère de la Culture a supprimé le Prix National de Tauromachie, et où les corridas sont interdites en Catalogne, la région natale de Serra, ‘Tardes de soledad’ relance ce débat passionné.

Serra, en grand amoureux des toros, réussit à capturer la poésie de cette tradition avec des images marquantes du torero péruvien Andrés Roca Rey, immortalisant les instants de préparation avant et après les combats, ainsi que l’intimité partagée avec son équipe. Dans ces moments, il trouve des échos à la poésie de García Lorca, entre les paroles échangées dans le bus et la solennité des rites tauromachiques.

Le film plonge au cœur de la tauromachie, dévoilant les multiples facettes de cette pratique, de l’habillage des toreros aux souffrances des taureaux, tout en restant fidèle à une approche artistique sans imposer une idéologie quelconque. Cette œuvre est destinée à ouvrir des débats, ce que Serra revendique fièrement. Il a souligné, lors de la remise de son prix, que le festival de Saint-Sébastien l’a toujours soutenu, et que grâce à l’intimité captée dans ce film, il a pu toucher quelque chose d’authentique et rare, un aspect propre au cinéma d’auteur.

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‘Tardes de soledad’ ne manquera pas de susciter à la fois l’admiration et l’indignation, mais en tant que défenseur de la corrida, ce film est une preuve indéniable que la tauromachie reste un pilier culturel important, un art vivant qui continue de défier le temps et les critiques.

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