Les larmes aux yeux, Miguel Cubero a livré un témoignage poignant lors de la cérémonie d’hommage à son frère Yiyo, figure emblématique de la tauromachie espagnole, dont on commémore le 40e anniversaire de la disparition tragique. “Beaucoup ont perdu un torero, moi j’ai perdu la personne que j’aimais le plus“, a-t-il confié avec émotion devant l’assemblée réunie à Colmenar Viejo.
Un hommage vibrant pour une légende de la tauromachie
La commune de Colmenar Viejo s’est mobilisée pour honorer la mémoire de l’un de ses fils les plus illustres. À travers une série d’événements commémoratifs, la ville natale du torero a souhaité rappeler l’héritage inestimable laissé par José Cubero Sánchez, dit “Yiyo”, emporté tragiquement dans l’arène le 30 septembre 1985, à seulement 21 ans.
Cette dernière journée d’hommage a marqué l’apogée d’une série de manifestations culturelles organisées par l’entité colmenareña, entièrement dédiées à célébrer la carrière fulgurante et l’héritage du matador madrilène.
La voix brisée d’un frère, témoignage d’une douleur intacte
C’est la première fois que Miguel Cubero s’exprime publiquement avec autant de sincérité sur la perte de son frère. Son intervention, brève mais intense, a profondément ému l’assistance. “Quarante ans se sont écoulés, mais la douleur reste vive“, a-t-il confié.
Pour la famille Cubero, Yiyo n’était pas seulement une star de la tauromachie, mais avant tout un fils, un frère, un être cher dont l’absence crée un vide impossible à combler. Les mots de Miguel rappellent avec force que derrière les figures publiques se cachent des histoires personnelles et des liens familiaux que la tragédie vient briser.
Yiyo, l’étoile filante de la tauromachie espagnole
José Cubero “Yiyo” reste dans les mémoires comme l’un des toreros les plus prometteurs de sa génération. Sa carrière, aussi brillante que courte, avait fait de lui l’une des figures montantes les plus acclamées des arènes espagnoles dans les années 1980.
Sa mort tragique, survenue dans l’arène de Colmenar Viejo lorsqu’un taureau l’encorna mortellement après une estocade, avait bouleversé le monde de la tauromachie et au-delà. Son jeune âge et son talent exceptionnel rendaient cette perte d’autant plus douloureuse pour les aficionados.
Un héritage qui traverse les générations
La commémoration de ces 40 ans a également été l’occasion de transmettre aux nouvelles générations le souvenir de Yiyo. Des expositions de photos, des conférences et des témoignages ont permis aux plus jeunes de découvrir celui qui incarnait le renouveau de la tauromachie espagnole dans les années 80.
“Mon frère n’a pas simplement été un grand torero, il a été un homme qui a vécu intensément sa passion“, a rappelé Miguel Cubero, soulignant ainsi la dimension humaine du matador.
Ces journées commémoratives ne marquent pas seulement le souvenir d’une tragédie, mais célèbrent aussi un art, une tradition et un homme qui a marqué l’histoire taurine de l’Espagne. Le nom de Yiyo continue de résonner dans les arènes espagnoles, preuve que les légendes ne meurent jamais complètement.
À l’issue de cette cérémonie émouvante, de nombreux aficionados se sont rassemblés autour de la famille Cubero. Dans leurs yeux brillait cette même passion que Yiyo avait su incarner avec tant de grâce et de courage. Et tandis que la nuit tombait sur Colmenar Viejo, on pouvait presque entendre l’écho lointain des olés qui avaient jadis accompagné les faenas du jeune prodige disparu trop tôt.